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LE VOLEUR DE BICYCLETTE - LADRI DI BICICLETTE - ПОХИТИТЕЛИ ВЕЛОСИПЕДОВ

LE VOLEUR DE BICYCLETTE - LADRI DI BICICLETTE - ПОХИТИТЕЛИ ВЕЛОСИПЕДОВ
Cinéma

 

LE VOLEUR DE BICYCLETTE - LADRI DI BICICLETTE - ПОХИТИТЕЛИ ВЕЛОСИПЕДОВ

 

Italie . 1948 . N&B . 1h33

Production : PDS / Produzione De Sica

Réalisation : Vittorio De Sica

Scénario : Cesare Zavattini, Vittorio De Sica, Oreste Biancoli, Suso Cecchi D’Amico (d’après le roman de Luigi Bartolini)

Image : Carlo Montuori

Musique : Alessandro Cicognini

Avec Lamberto Maggiorini, Enzo Staiola, Lianella Carell, Gino Saltamerenda, Vittorio Antonucci, Giulio Chiari, Elena Altieri…

 

Antonio Ricci habite une banlieue populaire de Rome avec femme et enfants. Au chômage depuis deux ans, il vient juste de trouver un travail de colleur d’affiches. Il récupère son vélo, mis au clou. Accompagné de son jeune fils, il commence sa tournée. Mais on lui vole sa bicyclette. Lancé à la poursuite de son voleur, il se heurte à d’autres misères. Sans compter l’hostilité de ceux que la précarité a endurcis (dans le titre original, voleur est au pluriel). Un jour, une nuit et un autre jour racontent ces lendemains qui déchantent, le malaise social d’un pays défait.

Chef-d’oeuvre du néo-réalisme, opposé au cinéma laqué mussolinien, le film en offre les caractéristiques : décors extérieurs, lumière naturelle, acteurs non professionnels, sujets triviaux... Avec cet homme vaincu que son fils doit consoler, c’est aussi une métaphore de l’Italie d’aprèsguerre, le constat que la génération des pères a failli. Mais la fin ouverte est comme une promesse d’avenir et rappelle le final des Temps modernes (1936) de Chaplin, un réalisateur admiré par De Sica. Cette empathie pour les humiliés et les offensés rejoint un intérêt pour la Russie chez les chantres du néo-réalisme. Par exemple, Alberto Lattuada tourne en 1952 Le Manteau d’après Gogol. Pour sa part, De Sica évoqua, en coproduction avec Mosfilm, le problème récurrent des prisonniers de guerre italiens dans Les Fleurs du soleil (1970), un mélodrame classique interprété par les stars Sophia Loren et Marcello Mastroianni. Le néo-réalisme mène à tout, à preuve l’apparition, dans Le Voleur, en séminariste efflanqué, de Sergio Leone, assistant de De Sica sur ce film.

Hollywood sait reconnaître un maître. De Sica reçoit en 1949 son deuxième Oscar du meilleur film étranger, après Sciuscia en 1947 et avant Aujourd’hui, hier et demain (1965) et Le Jardin des Finzi-Contini (1970).