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LE FRÈRE - БРАТ

LE FRÈRE - БРАТ

 

LE FRÈRE - БРАТ

 

Russie . 1997 . Couleur . 1h36

Production : CTB, Goskino, Studio Gorki

Réalisation : Alexeï Balabanov

Scénario : Alexeï Balabanov

Image : Sergueï Astakhov

Musique : Viatcheslav Boutoussov

Avec Sergueï Bodrov fils, Victor Soukhoroukov, Svetlana Pismitchenko, Maria Joukova, Sergueï Mourzine, Youri Kouznetsov, Andreï Krasko…

 

Danila Bagrov, un gars un peu frustre, déboule sur le tournage d’un clip qu’il perturbe. Du coup, il développe un amour inconditionnel pour le groupe pop Nautilus Pompilius, un élément essentiel de la narration. Comme il n’y a pas d’avenir dans son trou provincial, la mère le pousse à rejoindre son frère aîné Victor à Saint-Pétersbourg. Surnommé « Le Tatare », ce dernier a réussi comme tueur à gages. Cynique, il n’hésite pas à manipuler son cadet. Avec sa gueule presque enfantine, Danila se transforme en Ange exterminateur.

« Si vous voulez vraiment comprendre la Russie, regardez Le Frère », a dit un jour l’oligarque Boris Berezovski. Avec sa série de personnages déjantés, comme la punkette ou le caïd jovial et impitoyable ne s’exprimant que par proverbes et dictons, le film dresse le constat mélancolique d’une grande puissance, l’URSS, tombée en déshérence. Le recours à une technique oubliée, le fondu au noir, en est la traduction visuelle. Le frère retors du charismatique Danila est le futur supérieur bienveillant du Monastère sur L’Ile (2006) de Pavel Lounguine et le redoutable Himmler dans Le Paradis (2016) d’Andreï Kontchalovski.

Ce film fauché (les acteurs portent leurs propres vêtements et le pull gris de Danila a été dégotté aux puces,  l’opérateur s’improvise routier pour faire des économies, le groupe Nautilus Pompilius, musiciens amis de Balabanov, assure la totalité de la bande-son, etc.) devient aussitôt cultissime et son influence perdure jusqu’à aujourd’hui.

Montré à Un certain regard à Cannes en 1997.