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SIBÉRIADE - СИБИРИАДА

SIBÉRIADE - СИБИРИАДА
Cinéma

 

SIBÉRIADE - СИБИРИАДА 

 

URSS . 1978 . Couleur . 3h30

Production : Mosfilm

Réalisation : Andreï Mikhalkov-Kontchalovski

Scénario : Valentin Ejov, Andreï Mikhalkov-Kontchalovski

Image : Levan Paatachvili

Musique : Edouard Artemev

Avec Vladimir Samoïlov, Vitali Solomine, Natalia Andreïtchenko, Nikita Mikhalkov, Pavel Kadotchnikov, Elena Koreneva, Sergueï Chakourov, Ludmilla Gourtchenko, Igor Okhloupine, Evgueni Leonov-Gladychev, Mikhaïl Kononov, Maxime Mounzouk…

 

Cette épopée retrace l’histoire mouvementée - pleine de bruit, de fureur et de sang – de la Russie depuis le début du XX° siècle jusqu’aux années 70 à travers la chronique d’un village sibérien. Deux familles, une riche, l’autre pauvre, s’opposent. La lutte des classes se complique d’un amour à la Romeo et Juliette. Mais la Révolution rebat les cartes. Avec toutes ses conséquences politiques et économiques, voulues ou non : terreur rouge, collectivisation, Seconde guerre mondiale, forages polluants… Les régimes se suivent mais c’est le peuple qui trinque… Un portail symbolise les ravages du temps.

Sorte d’équivalent à La Conquête de l’Ouest (1962) de Henry Hathaway, John Ford et George Marshall – mais  en plus nuancé, et réponse au 1900 (1976) de Bernardo Bertolucci – mais en moins soviétique, cette saga est un film de commande (le département de l’industrie pétrolière) ET un film d’auteur car, comme l’a prouvé un siècle de cinéma américain, les deux notions ne sont pas incompatibles. La narration factuelle se double d’une vraie réflexion sur la violence des hommes et les forces telluriques incontrôlables. Le personnage du Vieillard éternel, venu tout droit de Zvenigora (1928), salue Alexandre Dovjenko (idole des deux Andreï – Kontchalovski et Tarkovski), le chantre de la nature et de la terre. Mais la fourmilière, allusion à Dostoïevski, rappelle les dangers de toute utopie.

Grand Prix au Festival de Cannes en 1979.